Finie l’époque où la Silicone Valley se voulait un laboratoire du transhumanisme et du progressisme à marche forcée… L’idéologie des géants de la tech aura fini par capituler face à la toute-puissance du billet vert et d’une réalité devenue incontournable : le peuple ne veut plus du wokisme. A l’aune du nouveau mandat de Donald Trump, la quasi-totalité des entreprises du secteur de la tech, Meta en tête, revoient leurs copies.
Pendant des années, la Silicon Valley s’est présentée comme le bastion d’un progressisme échevelé, promouvant la diversité, l’inclusion et des initiatives souvent perçues comme déconnectées des réalités du quotidien. Mais avec la réélection de Donald Trump, ce paysage évolue rapidement. Des figures emblématiques comme Elon Musk, Jeff Bezos ou encore Mark Zuckerberg adaptent leur discours et leur stratégie à une réalité politique et économique qui ne laisse aucune place à l’ambiguïté.
Meta : le virage inattendu
Mark Zuckerberg, longtemps symbole d’un monde hyperconnecté et globalisé, a amorcé un changement de cap notable. Après avoir consacré des milliards à des initiatives DEI (diversité, équité et inclusion), Meta semble aujourd’hui vouloir s’en détacher discrètement. Les récentes restructurations internes ont vu des départements entiers dédiés à ces questions réduits ou supprimés. Officiellement, il s’agit d’optimiser les ressources et de se concentrer sur le développement du métavers. Officieusement, l’objectif est clair : éviter tout affrontement direct avec une administration Trump qui multiplie les critiques contre le « wokisme » et les grandes entreprises de la tech.
Elon Musk : le pragmatisme cynique
De son côté, Elon Musk, toujours prompt à susciter la controverse, a embrassé un discours ouvertement critique à l’égard des politiques progressistes. Sous sa direction, X (anciennement Twitter) s’est transformé en une plateforme davantage axée sur la liberté d’expression, souvent au détriment des codes DEI. Musk, qui entretient des relations ambiguës avec Trump, semble jouer sur tous les tableaux : il critique l’ancien président tout en ajustant ses actions à l’état d’esprit d’une partie croissante de l’électorat américain, lassé des discours trop moralisateurs.
Amazon : Jeff Bezos fait profil bas
Jeff Bezos, pourtant réputé pour ses engagements sociétaux, reste étonnamment discret. Si Amazon continue d’investir dans certaines initiatives progressistes, l’entreprise réduit progressivement son activisme public. Avec les nouvelles réglementations promises par Trump et une opinion publique en évolution, Bezos semble préférer une approche plus discrète, concentrant ses efforts sur les aspects stratégiques de son empire.
Une évolution dictée par le réalisme
Ces revirements ne sont pas motivés par un changement de conviction. Ils révèlent plutôt un pragmatisme pur et dur. La réalité est simple : les entreprises de la Silicon Valley dépendent des marchés, des consommateurs et des gouvernements. Avec une administration Trump réélue et une opinion publique de plus en plus critique à l’égard des excès du « wokisme », ces géants n’ont d’autre choix que d’ajuster leur discours et leurs priorités.
En conclusion, l’argent et la survie économique priment sur les grandes déclarations. En se repositionnant, les géants de la tech cherchent avant tout à protéger leurs entreprises. Face à un Donald Trump intraitable et un public lassé des discours progressistes, ils montrent une fois de plus que leur véritable boussole n’est ni l’idéologie ni la morale, mais bien le profit.